Maquillage presque zéro déchet

Cette semaine, j’ai envie de parler beauté. Depuis toujours je suis une inconditionnelle du maquillage, j’ai pendant longtemps accumulé des tonnes de produits, beaucoup trop et je n’en suis pas fière. Car quand j’ai eu le déclic et que j’ai décidé de m’attaquer à mes tiroirs, j’ai littéralement eu honte : 5 blushes,  2 fonds de teint, 122 couleurs de fards à paupière différents (oui, j’ai compté…), une poudre compacte, une poudre libre, 4 anticernes différents, 5 rouges à lèvre, et je ne me rappelle plus quoi d’autre. J’en faisais quoi de tout cela me direz-vous ? Eh bien pas grand chose ! Parce que non, je ne pouvais pas me servir de tout, à moins de me transformer en camion volé. Alors j’ai décidé de rationnaliser, de diminuer, mais en réduisant mes déchets.

La plus belle des beauté est naturelle me direz-vous ? Oui, mais avec des cernes presque aussi bleues qu’après un combat de box, une peau qui vire parfois à l’adolescence (merci Mme contraception), et un métier où l’on doit inspirer confiance, je ne peux pas aller au travail non maquillée. Petit à petit, moi qui aime me maquiller, j’ai trouvé des solutions pour allier plaisir et conscience.

Vider les tiroirs

Avant, mon tiroir ça ressemblait à ça…

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J’ai donc commencé par trier et vider mon tiroir : d’un côté ce dont j’ai besoin, au milieu les petits plaisirs que je souhaitais garder, et de l’autre côté ce dont je n’avais franchement aucune utilité.

Les petits plaisirs étaient achetés, il aurait été ridicule de les jeter, créant ainsi un déchet vraiment inutile. Un peu à la façon Marie Kondo, je les ai gardé car ils me rendaient heureuse. Plus tard, quand je les aurai terminés, je les remplacerai par une alternative zéro déchet.

Les produits dont je n’avais pas besoin ont fait le plaisir de différentes amies, proches, à qui je les ai donné en fonction de leur besoin. Ils serviront à quelqu’un plutôt que de finir oubliés dans un tiroir ou pleins dans une poubelle.

Rationnaliser

De quoi a-t-on vraiment besoin ? Au fond, on pourrait se passer de tout, mais il est important de trouver des solutions pour être en accord avec ses convictions et aussi pour être à l’aise avec soi-même.

Par exemple, je ne pourrai pas me passer de mon fond de teint et de mon anticernes. Ce sont des indispensables pour moi. Peut-être que pour vous, un simple trait de rouge à lèvre suffira. Ou bien un trait d’eye-liner ou de mascara. Ou rien : à chacune son besoin.

A partir de ce constat, il faut trouver une solution qui reste respectueuse de la nature, de vous-même, en ne vous infligeant pas des composés trop chimiques.

Trouver des produits qui génèrent peu ou pas de déchet…

Près de là où je vie, la marque Couleur Caramel est bien connue car s’y trouve son siège. J’ai donc commencé à m’intéresser à elle. Les produits sont bios, non testés sur les animaux, parfois vegan, et surtout les emballages sont pour la plupart en carton. Il y a certains de leurs produits qui sont emballés dans du plastique : je ne les ai pas testés. Les produits sont fabriqués en France ou en Italie. Certains emballages peuvent être fabriqués en Chine lorsqu’ils ne se trouvent pas en Europe, pas très écolo donc sur ce point qui est à surveiller.

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Dans mes recherches, j’ai aussi découvert la marque Zao, qui m’a attirée pour ses emballages rechargeables en bambou, ressource renouvelable. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir leur anticernes, mon nouvel ami.Concealer3Image site Zao Make up

Le tube à gauche est en fait la recharge que vous replacerez dans le tube en bambou.  Ce n’est pas zéro déchet, mais ça les réduit fortement. Je n’ai pas trouvé d’alternative pour remplacer l’anticernes, mais si vous en connaissez, n’hésitez pas à partager : je prends ! Le principe du tube rechargeable marche aussi pour le rouge à lèvre.

La marque Zao est cruelty free et vegan pour la plupart des produits (mais pas tous, il y a parfois de la cire d’abeille), ses produits sont fabriqués en Europe.

Pour le fond de teint, j’en utilise actuellement un dans un flacon en verre pour éviter le plastique. Je pense me tourner vers un fond de teint minéral, dans un emballage carton pour alléger encore ma poubelle.

… Ou fabriquer ses propres produits !

Pour les plus courageuses, vous pouvez fabriquer vos produits cosmétiques vous-même. Béa Johnson partage ses astuces maquillage dans son livre. La plus simple est sans aucun doute d’appliquer une poudre alimentaire teintée en guise de blush (par exemple de la cannelle, attention elle peut être très allergisante, ou bien de la poudre de cacao).

Vous pouvez également faire une poudre libre en utilisant de la fécule de maïs, que vous pouvez choisir de teinter (là encore avec une épice) : du naturel pour un coût moindre !

Il y a aussi l’idée de fabriquer de vrais cosmétiques, par le biais d’ingrédients proposés sur des sites tels Aroma Zone. Mais je ne suis pas fan de l’idée. Il faut souvent acheter un grand nombre de composants, souvent contenus dans des flacons plastiques, pour obtenir un produit que l’on pourrait trouver moins emballé et plus naturel. Bon c’est sûr, l’avantage indéniable c’est qu’on sait ce que l’on met dans le produit…

Personnellement, je pense qu’il vaut mieux assumer un achat de maquillage, en choisissant une marque responsable et en soignant le choix de l’emballage (rechargeable si possible), ou bien carrément faire le cosmétique avec ce que vous avez à la maison plutôt que de multiplier les futurs déchets pour l’obtenir.

Voilà mes petites idées pour réduire ses cosmétiques au nécessaire. Et pour les produits de soin du visage me direz-vous ? Eh bien nous en parlerons bientôt, tout comme les soins pour les cheveux !

Soyez vous, soyez belles 😉